Hippocrate et ses disciples déjà, considéraient que l’alimentation avait une influence sur le comportement humain et animal. Aujourd’hui, en regardant l’alimentation spécifique des animaux en fonction de leur type, celle particulièrement étudiée des chevaux de course, l’alimentation des sportifs et des athlètes de haut niveau, en lisant les traités sur les Esséniens, la Bible, les Évangiles, la Tora, la Bhagavad Gita, le Livre des morts tibétains, nous notons que l’alimentation a toujours eu une importance capitale dans la vie de l’homme. Primordiale, conviviale, elle se veut encore agréable et en corrélation avec le pays, le climat, l’environnement, les conditions et croyances de vie.
l’homme serait quasiment frugivore, vivant au soleil, nu, joyeux, en remerciement et gratitude. des fruits principalement, des racines tendres, des graines, des légumes le nourriraient.
ALORS UNE ALIMENTATION EXCLUSIVEMENT VÉGÉTALE APPORTE-T-ELLE SUFFISAMMENT D’ÉNERGIE ET DE PROTÉINES POUR UN SPORTIF ?
dans le milieu sportif, les repas sont généralement très orientés protéines pour apporter de l’énergie avant une compétition ou un effort physique. Pourtant, ce ne sont pas les protéines qui sont à l’origine de l’énergie mais bien les glucides, sous forme de glycogène stocké dans nos muscles. Un trop plein de protéines et un manque de glucide favorisent une carence en glycogène et entraînent fatigue chronique et perte d’endurance.
l’hypothèse que les protéines animales sont la source principale d’énergie pour le sport est largement reconnue bien qu’elle ait à de nombreuses reprises été réfutée. Il est prouvé que l’énergie provient des glucides, que l’on retrouve dans les fruits et autres végétaux.
de nombreux athlètes de haut niveau suivent un régime végétarien/ végétalien /vegan depuis des décennies sans aucune baisse d’énergie ni carences !
LES PROTÉINES SONT CEPENDANT INDISPENSABLES POUR GAGNER EN FORCE. ALORS, COMMENT CES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU TROUVENT-ILS ASSEZ DE PROTÉINES ?
consommer de la protéine animale pour être fort et performant est une idée reçue en nutrition sportive.
les protéines que nous absorbons en consommant de la viande proviennent des plantes que les animaux mangent ! Les animaux ne sont en fait que des intermédiaires entre la plante et notre organisme. N’est-il pas plus simple de consommer nous-mêmes les végétaux à notre disposition plutôt que les animaux ? Des études démontrent qu’une personne strictement végétalienne consomme non seulement assez de protéines, mais même 70% plus que nécessaire pour que l’organisme fonctionne bien ! Les sportifs ayant besoin de plus de protéines que les autres, cette différence, grâce à une alimentation végétale, est plus que bénéfique pour les aider à bâtir du muscle.
UN POINT SUR LES PROTÉINES
une autre idée reçue en alimentation est que les protéines végétales sont moins complètes que les protéines animales.
au niveau moléculaire, les protéines sont une chaîne d’acides aminés mis bout à bout pour former des molécules complexes.
tout ce qui vit contient des protéines. Toutes les conditions du vivant sont assurées par les protéines qui sont de trois sortes :
• les protéines de structures/transport (muscles, matrice osseuse, hémoglobine, albumine, etc.)
• les messagères (insuline, ocytocine etc.)
• les enzymes
notre corps n’est pas capable de synthétiser certaines protéines qui sont essentielles et que nous pouvons avoir seulement grâce à notre alimentation. Il est courant d’entendre que les chaînes d’acides aminés sont plus complètes dans les protéines animales et donc plus bénéfiques pour notre organisme. Cependant chaque plante, légume, fruit possède une certaine proportion de ces acides aminés vitaux. Une alimentation végétale variée et en quantité permet donc tout aussi bien qu’une alimentation carnivore d’obtenir ces acides aminés.
QUALITÉ, PAS QUANTITÉ : OÙ TROUVER DES PROTÉINES ?
il est aisé de comprendre pour qui sait observer que, pour les protéines comme pour beaucoup de choses dans la vie, ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité. Contrairement aux 10 à 20% qui nous sont préconisés à longueur de temps, un seul petit pour cent de protéines nous est plus que nécessaire pour vivre. Et pour cause : en tant que grands primates nous devons être capables de tirer toute l’énergie nécessaire des végétaux qui ne contiennent que très rarement plus de 1 g de protéines pour 100 g de matière – il n’y a qu’à voir le gorille qui n’a rien à envier à la puissance du lion ! Manger végétal et cru nous apporte donc toute l’alimentation nécessaire pour vivre en bonne santé, en quantité et en qualité optimale.
bien sûr, la qualité des aliments consommés joue un rôle majeur sur la performance sportive. Des aliments de bonne qualité, naturels, sains, vivants ont un rôle direct sur la bonne santé et le bon fonctionnement des tissus des vaisseaux sanguins. Des vaisseaux en bonne santé, c’est un flux sanguin plus fluide et plus important et donc des muscles mieux irrigués pour une meilleure performance sportive.
et pour des vaisseaux en pleine santé, les jus de légumes font partie des meilleurs aliments pour les sportifs.
pour rappel, les jus de légumes sont crus, vivants : “tout ce qui est cru apporte la vie”. Sans déchets difficiles à éliminer par l’organisme, ils apportent oligo-éléments, sels minéraux et vitamines en grande quantité.
– ils régénèrent en drainant tissus et liquides cellulaires
– ils revitalisent sans fatiguer
– ils densifient les chairs et les tissus
– ils “nourrissent” parfaitement et limitent les quantités d’autres aliments, en automatique.
pour les sportifs de haut niveau, ils sont le complément d’alimentation parfait ! Par exemple le jus de betteraves aide à l’oxygénation des muscles pendant l’effort…
comme nous le savons, une quantité plus grande de protéines peut être requise pour les grands sportifs qui veulent rapidement gagner de la masse musculaire. Les graines germées sont à leur disposition. Elles réparent et renforcent les tissus et sont aussi riches en minéraux, fibres solubles et probiotiques qui faciliteront une assimilation harmonieuse des nutriments. Les algues et les feuilles vertes – véritables panneaux solaires qui convertissent l’énergie en sucre – sont très riches en protéines compte tenu de leur teneur en enzymes. Les oléagineux (réhydratés) également constituent une source sûre de protéines végétales. À poids égal, les graines germées sont 30 à 40 fois plus riches en protéines que la viande. Les protéines n’ont pas une fonction énergétique mais de construction, réparation et de consolidation.
UNE ALIMENTATION VIVANTE POUR UNE MEILLEURE RÉCUPÉRATION
la qualité des aliments et notamment du type de protéines consommé (végétales ou animales) va aussi être un élément fondamental de la récupération.
pour un sportif, la récupération est tout aussi importante que la performance physique. Il est donc important de se pencher sur ces deux types de protéines.
les protéines animales sont enveloppées par des molécules inflammatoires (endotixine, fer hémique- aussi responsable des maladies cardiovasculaires) qui affectent la microbiome naturellement présente dans notre microbiote intestinale et augmentent le risque d’inflammations. Une augmentation du risque d’inflammation induit une baisse du flux sanguin jusqu’aux muscles et articulations et augmentent donc les douleurs suite à l’effort physique.
les protéines végétales sont quant à elles enveloppées d’antioxydants (jusqu’à 64 fois plus que les aliments animaliers), de minéraux et de vitamines. Une alimentation végétale permet donc au corps de surmonter l’inflammation liée à l’effort et à se remettre plus vite. Elle optimise la croissance de vaisseaux sanguins dans les tissus endommagés, dans les articulations et les muscles et stimule le système immunitaire de manière générale contre toutes les infections et inflammations.
les aliments animaux sont aussi responsables de l’augmentation du taux de cortisol – hormone du stress et causant la perte de masse musculaire et l’augmentation de graisse – une alimentation végétale riche en glucides réduit de presque 30% le taux de cortisol dans notre organisme et facilite donc la prise de muscle.
une fois de plus, contrairement aux idées reçues, le glucide est fondamental pour les sportifs ! Il aide à la prise de muscles et ceux qui suivent des « régimes » avec des teneurs en glucides plus faibles voire inexistantes auront bien du mal à développer leurs muscles.
enfin, la consommation de protéines animales surcharge le corps d’acide urique contenu dans toute chair animale. Les conditions acides fragilisent et corrodent les articulations, tendons, replis des muscles et organes filtrants. Les acides poussent aussi les organes en sur-régime augmentant encore la production d’autres acides et ralentissent la récupération.
EN CE QUI CONCERNE LA VITAMINE B12….
beaucoup de références dans le milieu de la nutrition vous diront qu’une alimentation végétalienne stricte est obligatoirement carencée en vitamine b12 qui se trouve dans la chair animale.
la seule raison pour laquelle la source principale de cette vitamine se trouve dans les protéines animales est uniquement dûe au fait que ces animaux sont eux-mêmes supplémentés en vitamine b12. Et pour cause : les seuls organismes vivants capables de synthétiser la b12 sont les micro-organismes (encore eux !). Aucun animal ou végétal connu n’a les outils enzymatiques pour la fabriquer ! Ce n’est qu’en ingérant bactéries, algues microscopiques et levures ou en s’associant à elles, qu’animaux et végétaux s’enrichissent en b12.
en d’autres termes : une carence mesurée en vitamine b12, chez l’homme comme chez l’animal, est un symptôme d’un déséquilibre bactérien au niveau de la flore intestinale due à la pasteurisation et à l’absence de nourriture vivante dans l’alimentation. en mangeant essentiellement cru, il n’y a normalement pas de carences en b12 !
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